Cannelle 5 ans déjà! Le FIEP reçu par la Secrétaire d'etat
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Catégorie Protection de l'Ours et de son habitat - Sujet: Protection et avenir de l'ours

 

Cannelle 5 ans déjà !
Le FIEP reçu par la Secrétaire d'Etat

A la veille du 5ème anniversaire de la mort de Cannelle tuée par un chasseur le 1er novembre 2004, Chantal JOUANNO a reçu, le 26 octobre 2009, le président du FIEP Groupe ours Pyrénées, Gérard Caussimont, en compagnie de sa directrice de cabinet et du directeur général de la nature.
Le Président du FIEP a insisté sur :
- La nécessité absolue et vitale de ne plus attendre pour reprendre le plan de restauration de l’ours dans les Pyrénées, notamment dans le Béarn, pour rompre « la spirale de la mort » vu que l’ours est en train de disparaître sous nos yeux. Selon le FIEP, le lâcher d’ours devrait se faire très graduellement (1-2 ours/an), en fonction des besoins, de façon très pragmatique, sans médiatisation, en n’hésitant pas à retirer tout ours à comportement problématique avéré.
- Après 3 ans d’un moratoire de fait (2006-2009), deux ans de concertation encore prolongée cet automne, il faut une nouvelle impulsion du Plan comprenant le soutien de la population d’ours qui est aujourd’hui au même niveau que les ours autochtones, dans les années 80, avec le résultat  final qu’on connaît. 



 Le besoin de prendre des mesures connues pour protéger les sites vitaux des ours,  leur vie contre des tirs au cours de battue aux sangliers, cause de mortalité importante de l’espèce.
- La nécessité de renforcer le « bonus écologique » lié à l’élevage en zone à ours et à la sécurisation des troupeaux, à la valorisation des produits et des services locaux avec l’image de l’ours.
- Le suivi des ours devrait être généralisé avec les méthodes qui ont fait leurs preuves dans les Pyrénées occidentales françaises et espagnoles : suivi indirect, recherche de femelles suitées, photo automatique, génétique, utilisation saisonnière de l’habitat.
 Ceci afin d’éviter le manque d’informations, après une 1ère phase de suivi radio  télémétrique, « au cul de l’ours » pour vérifier son intégration au milieu.

 La secrétaire d’état et les membres de son cabinet ont affirmé au président du FIEP les grandes orientations indiquées aux médias il y a quelques jours en précisant que des décisions seraient prises avant la fin 2009.
 Le « moratoire » 2006-2009 prendrait fin, le plan serait continué avec des lâchers quand il faudra pour éviter la disparition. La décision d’où, quand, comment n’est pas encore prise car la secrétaire d’Etat veut terminer une série de consultations en cours.
 La volonté est de banaliser la gestion de cette espèce, avec moins de médiatisation pour les renforcements.
 La secrétaire d’état a bien perçu l’extrême urgence de remplacer les femelles tuées en Béarn afin d’éviter la dispersion des mâles encore présents ce qui reviendrait à la disparition du noyau occidental franco-espagnol et hypothèquerait l’avenir d’une population viable dans le massif.
 La secrétaire d’état a affirmé aussi sa volonté de s’appuyer localement sur les gens favorables à l’ours et à tout projet de soutien au pastoralisme de montagne et aux activités de développement durable.


Ces déclarations laisseraient penser que le Secrétariat d’état à l’Ecologie va peut être sortir d’une « hibernation » de trois ans sur le thème de la conservation de l’ours brun.
Le FIEP attend des actes concrets, par exemple remplacer Cannelle et Claude, c'est-à-dire appliquer le 2ème contrat de charte de l’IPHB et tenir les engagements pris par les divers partenaires à l’époque.  En attendant, les plaintes auprès de la Commission européenne et du secrétariat de la Convention de Berne suivent leur cours.



le 27/10/2009 - 09:57:46
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