La DREAL de massif vient de mettre sur son site l'étude du Muséum "Expertise scientifique collective : l'ours brun dans les Pyrénées."
Le renforcement dans tous les noyaux est indispensable!
Cette étude fut commandée au Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN) en mai 2013 par la Ministre Mme Batho. elle a été remise au Ministère le 29 septembre dernier. Elle est rendue publique ce 22 février, après que des"fuites" aient largement permis de connaître son contenu et suscité des articles de presse (Cf Sud-ouest, La République des Pyrénées, La dépêche...).
Principaux éléments:
L'état de conservation de l'espèce est jugé "défavorable inadéquat" pour la période 2011-2012 et ^les perspectives également s'il n'y a pas de renforcement.
La disponibilité des habitats est bonne et le massif pourrait accueillir une population de 110 à 220 animaux matures.L'expertise reprend et complète les études de l'ONCFS de 2003, 2009, 2010. Si l'on voulait atteindre, dès aujourd'hui une population viable d'un point de vue démographique et génétique, il faudrait lâcher" idéalement", selon les modèles mathématiques, 3 mâles et 10 femelles dans les Pyrénées occidentales et 1 mâle et 3 femelles dans le noyau central.
Mais l'étude préconise un renforcement minimal de 4 femelles dans le noyau occidental et 2 femelles pleines dans le noyau central. L'urgence c'est d'agir dans le noyau occidental mais tout retard dans le renforcement du noyau central nécessitera des interventions ultérieures plus importantes. Si la solution du renforcement minimal est retenue, il faudra un suivi régulier et le remplacement rapide des individus lâchés , en cas de mortalité.
Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la Biodiversité
Une Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la Biodiversité (SPVB) a été validée par le comité de massif en janvier 2012. Cette stratégie articule la diversité des actions développées en la matière. Monsieur Philippe MARTIN, Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, a demandé l’élaboration d’un volet Ours brun dans la SPVB.
Il s’agira à la fois d’assurer la sauvegarde de l’ours et de maintenir l’activité pastorale grâce notamment :
• à l’accompagnement technico-économique des élevages exposés au risque de prédation, en compatibilité avec le prochain Plan de soutien à l’économie de montagne (PSEM),
• à concilier les activités cynégétiques avec la présence d’ours,
• à examiner collectivement les différentes expertises menées sur le sujet dont le rapport rendu par le Muséum National d’Histoire Naturelle sera un des éléments Télécharger l’étude du 26 septembre 2013,
• à engager une concertation transfrontalière en coordination avec le comité de suivi SPVB.
le 23/02/2014 - 10:52:10
