Activité des ours : hiver et début du printemps
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Catégorie Infos sur l'ours - Sujet: Actualité

ACTIVITE DES OURS: hiver et début de printemps

Durant l’hiver 2008, dans les Pyrénées occidentales, comme dans les Monts cantabriques, des ours sont restés actifs compte tenu de l’hiver clément et peu enneigé que l’on a connu. Entrecoupée d’éclipses dues à des épisodes de mauvais temps, nous avons détecté en janvier, février, mars une activité ursine dans les parties basses des vallées béarnaises, notamment sur les versants ensoleillés.
Ainsi, nous avons trouvé plusieurs fois les empreintes d’ un ours de gros gabarit, de la taille de Néré, à basse altitude, en fond de vallée, exploitant les zones sans neige où il pouvait trouver de l’herbe des hêtraies, des fourmis, des larves dans des arbres morts.
Début avril, grâce à une excellente coopération franco-espagnole des réseaux de suivi, nous avons pu en 24h suivre le périple d’un ours venant de la haute vallée de Roncal (Navarre), passant par la vallée d’Anso (Aragon) et arrivant dans le cirque de Lescun (Aspe). Cet ours, malgré un épisode neigeux, quelques jours avant, a franchi des cols et des crêtes avec pas loin d’un mètre de neige de printemps.
En même temps, 3 ours (sur 4) ont été repérés cette semaine là, à 48h d’intervalle : des empreintes le 2 avril en Aspe, un ours traversant la frontière du 2 au 3 et en même temps un ours observé plusieurs fois en vallée de Roncal.
Début avril, le printemps est là, les ours sont sortis, la neige les oblige à chercher leur nourriture en fon de vallée, là où la végétation a commencé à pousser. Dans la même semaine, nous avons détecté la présence d’ours dans des quartiers de grange à 1000-1100m d’altitude venus brouter, comme les chevreuils, l’herbe verte des pâturages.
Nous avons même trouvé des poils sur des barbelés laissés par l’un de ces « herbivores » printaniers qui, selon les empreintes laissées, est même allé boire à un point d’eau du pré. Cette activité tout à fait habituelle de l’ours brun constitue l’un des moments où, dans les Monts cantabriques ou dans les Abruzzes, l’on peut observer à la longue vue les ours au pacage.
C’est aussi la saison où lors de leurs déplacements, les ours rencontrent les odeurs de leurs congénères, se repèrent, urinent et se frottent à des arbres bien précis, le long de crêtes et chemins. A deux reprises, ce printemps, nous avons observé ces indices : poils, griffades, sur plusieurs arbres d’un même secteur, laissant penser que deux ours pouvaient être passés en peu de temps dans le même secteur.
Les premières fortes chaleurs du printemps ont poussé l’ours à consommer l’une de ses gourmandises préférées riches en protéines : les larves et les œufs des fourmis, n’hésitant pas à répandre sur plusieurs mètres le dôme de la fourmilière dévastée…





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