Protection de l'Ours et de son habitat > La chasse en battue : un vrai problème pour la conservation de l’ours

La chasse en battue: un vrai problème pour la conservation de l´ours.
Le FIEP Groupe ours Pyrénées, avec d’autres associations, dénonce encore une fois la dangerosité des battues au sanglier là où vivent des ours et le comportement irresponsable de ceux qui tirent sans identifier leur cible. Voir "La suite du texte"

En 1989, deux chercheurs russes sur l’ours visitent les Pyrénées et nous indiquent clairement que le problème n°1 de l’ours dans les Pyrénées c’est la chasse. Ils préconisent d’urgence des territoires de tranquillité, pas de nourrissage et un renforcement. Ils rejoignent en cela les chercheurs des USA, venus en mission en 1987 dans les Pyrénées et Ch. Servheen, lors de l’audit de 1996.
En 1989, le FIEP et Nature Midi Pyrénées lancent une campagne « Des territoires protégés pour l’ours », avec le collectif Groupe ours national, qui a abouti à des négociations sur le terrain pour créer des zones de quiétude.
Faute d’accord avec les chasseurs, en 1990, le ministre B.Lalonde prend deux mesures qui vont dans ce sens : création de 6500 Ha de réserves de chasse sur les zones vitales du Béarn et réglementation de certains accès en forêt.
Sur le fond, ces mesures étaient pertinentes et les événements qui ont suivi ont montré que c’était la seule solution efficace.
De 1993 jusqu’à présent, les ministres de l’Ecologie successifs ont préféré ménager les chasseurs, pas de contraintes pour les battues, etc., sans doute pour en faire des alliés…
On a vu, avec les tirs de Cannelle, de Balou, de Mellba, les plombs dans le corps de Papillon, que malgré les bonnes paroles, sur le terrain, des gens au courant de la présence de l’ours continuent de faire des battues et de tirer « d’instinct ».
Malgré les techniciens des fédérations dans l’ETO, malgré les promesses des dirigeants, sur le terrain on continue de tirer l’ours et de réduire à néant les efforts de renforcement pour sauver l’espèce en France.
La crédulité en matière de mesures de chasse, ce sont les ours qui la paient de leur vie !
Il faut changer cette politique
Le FIEP Groupe ours Pyrénées, avec d’autres associations, dénonce encore une fois la dangerosité des battues au sanglier là où vivent des ours et le comportement irresponsable de ceux qui tirent sans identifier leur cible.
D’ores et déjà, il repose au Ministère de l’Ecologie la question du remplacement des ours lâchés en 2006 et morts (Palouma et Francka) et des ourses tuées en Béarn (Cannelle et Claude).Le Plan de restauration doit se poursuivre par des lâchers réguliers destinés à remplacer systématiquement les animaux tués accidentellement ou volontairement afin de dissuader ceux qui voudraient tuer des ours pour le faire échouer.
On est loin de la reconstitution d’une population viable sur le massif pyrénéen.
A nouveau des zones de tranquillité en Béarn
Grâce à une action intentée par la SEPANSO Béarn, le tribunal administratif de   Pau a annulé l´arrêté d´ouverture de la chasse 2007, estimant que les mesures de protection de l´ours contre la chasse étaient insuffisantes. Ceci, avec le verdict du procès du chasseur ayant tué Cannelle qui mentionne les mêmes insuffisances, a permis l´action du FIEP au cours du printemps et de l´été 2008 pour pousser l´Etat à mettre en place ces zones sans battues.
Le FIEP Groupe ours Pyrénées s’en félicite car il s’est battu pour obtenir de l’Etat que pour la saison de chasse 2008-2009 soient rétablies des zones sans battues automnales sur un certain nombre de sites vitaux pour l’ours en Béarn (1400Ha). Elles avaient été supprimées en 2005. Cet automne, nous constatons, sur le terrain, que ces territoires sont le refuge des ours. Ils s’y nourrissent et y séjournent.
La chasse en battue, un danger pour les chasseurs eux-mêmes :
« Les tirs d’instinct » et autres imprudences coupables, les battues « improvisées » de petits groupes de chasseurs, ont montré à quel point la chasse en battue était dangereuse y compris pour l’homme : coups de feu mortels faisant des dizaines de victimes humaines chaque année, réflexes d’auto défense d’animaux acculés ou blessés, etc.
Au cours de la même période où Hvala égratignait sans gravité un chasseur du Val d’Aran, un chasseur en tuait un autre en Espagne, le confondant avec un sanglier, et un sanglier blessait gravement un chasseur en Ariège. Pourquoi les mêmes médias qui, en quête de sensationnel, ont mis en avant la blessure du chasseur par Hvala, n’ont-ils pas parlé de ces deux autres affaires ?

Cet article fait partie du sujet : Actualité

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