Infos sur l'ours > L'évolution des ours du Trentin: un exemple à méditer dans les Pyrénées

Publié le 16/03/2016

Photo Servizio Foreste e Fauna - PAT

 Le bilan 2015 des ours du Trentin est riche d'enseignements pour les Pyrénées.

Les services de la forêt et de la faune du Trentin (Italie) viennent de présenter le bilan du suivi de la population d’ours bruns dans cette région où une dizaine d’ours avait été introduits au début des années 2000.

Le nombre minimal d’animaux présents de façon certaine en 2015 est de 48 ours, dont 20 mâles, 21 femelles et 7 oursons. En 2014, le minimum était de 46 ours.

Considérant que certains ours présents en 2014 n’ont pas été détectés, la population de 2015 est estimée entre 48 et 54 ours. On constate « une stabilité » démographique, après une période de croissance  entre 2002 et 2012. Six ours sont déclarés manquant car non repérés génétiquement depuis 2 ans. Cinq exemplaires ont été retrouvés morts en 2015 : un empoisonné, une femelle et 2 oursons tués par un mâle, un de cause indéterminée.

La population des Alpes centrales qui gravite surtout autour du Trentin occidental occupe une aire de répartition de 20 794 km². Quarante ours dans le Trentin et 8 autres en périphérie. Mais les femelles occupent seulement 1303 km², superficie en légère expansion.

On constate donc, au cours de ces dernières années que la population stagne essentiellement à cause de la mortalité (jeunes et adultes).

Ce constat, comme celui fait dans les Abruzzes ou dans la population occidentale des Monts Cantabriques doit nous inciter à modérer notre enthousiasme lorsqu’on constate la croissance démographique de la population des Pyrénées centrales.

En effet, comme dans le Trentin, une fois que la reproduction a bien démarré, on a vu des premières années avec une augmentation démographique significative.

Mais les exemples cités plus haut doivent nous inciter à la prudence : l’ours n’est pas tiré d’affaire dans les Pyrénées centrales et encore moins dans le massif. On peut assister assez rapidement au même phénomène de stagnation que dans le Trentin qui pourra être aggravé par la consanguinité.

D’où la nécessité impérative, pour atteindre la viabilité dans les Pyrénées, de sauver la population occidentale en introduisant des femelles, puis de poursuivre les renforcements en Pyrénées centrales.

Si l’on a deux populations, avec de la variabilité génétique et des reproductions, on peut mieux résister à la mortalité d’origine humaine, accidentelle, climatique, pathologique, etc.

Cet article fait partie du sujet : Actualité

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