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5 ans après l’arrivée des 2 ourses en Béarn :

Peu de dommages et une cohabitation de fait avec l’homme !

 Les 2 oursons de 2023 de Sorita en Béarn (Photo automatique JD-HL)

5 ans après l’arrivée des 2 ourses en Béarn :

Peu de dommages et une cohabitation de fait avec l’homme !

Il y a 5 ans, les 4 et 5 octobre 2018, était réalisé par l’Etat, en Béarn, le renforcement de 2 ourses, Sorita et Claverina, pour éviter la disparition de cette espèce protégée dans les Pyrénées Occidentales où ne survivaient plus que 2 mâles.

Grâce à des habitats bien conservés, les 2 femelles se sont bien intégrées : Claverina en Aragon, Sorita en Ossau et d’Aspe où elle a élevé avec succès 3 oursons mâles en 2021. Ils ont été repérés en bonne santé en 2022. Une nouvelle portée de 2 oursons de Sorita est née en 2023.

Il n’y a eu aucun incident à signaler avec les êtres humains.

Les dommages au bétail sont minimes : 8 ovins en 2019, 6 en 2020, 0 en 2021, 2 en 2022, 6 en 2023 à ce jour, sur 80 000 ovins présents dans les vallées béarnaises. A comparer avec une mortalité naturelle (maladie, accidents...) moyenne de 4%, soit 3200 brebis. Les dommages sont correctement indemnisés par l’Etat, y compris quand le doute profite à l’éleveur.

Aujourd’hui, 8 ours fréquentent les Pyrénées béarnaises (Néré, Rodri, Sorita et ses 2 oursons, Béroï, Bious, Larry.  Claverina est localisée en Aragon-Navarre (Espagne).

S’il y a peu de dommages au bétail, c’est d’une part parce-que les ours, essentiellement végétivores et insectivores trouvent dans leur habitat de quoi se nourrir mais aussi parce-que les troupeaux laitiers sont gardés et protégés. Il faut remercier les bergers de la faire.

En 2022, dans les PA, 560 000€ ont financé, de 80 à 100%, 96 demandes d’aides publiques pour la protection des troupeaux (embauche de salariés, chiens de protection, enclos). 253 chiens sont suivis par la pastorale Pyrénéenne. A cela s’ajoute le Plan cabanes pour leur modernisation.

Les mesures d’accompagnement des bergers, créées avec des crédits ours, publics ou privés, ont largement contribué au renouveau du métier de berger : transport de matériel par hélicoptère, muletage, radiotéléphones, aides au gardiennage et aux patous, marque de fromage avec l’image de l’ours, « bonus » pour la rénovation des cabanes, etc.

Le FIEP- Groupe ours Pyrénées qui agit depuis 45 ans pour conserver l’ours et le berger salue la réussite de ce renforcement et invite tous les acteurs à continuer d’œuvrer pour une coexistence apaisée entre l’ours et l’homme : bergers, chasseurs, randonneurs, décideurs, etc.

FIEP-Groupe ours Pyrénées