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Dimanche 7 septembre dans la matinée, l’ours Balou, lâché dans les Pyrénées centrales en juin 2006, a été tiré par un chasseur sur la commune de Prades (Ariège). Voir "La suite du texte"
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Un ours qui traversait le 15 août la quatre voies (RN20) à Mérens-les-vals en Ariège a été percuté par un minibus. Les passagers ne sont pas blessés. L’ours est reparti mais on ne sait s’il est blessé.
Le 16 août, la Préfecture de l’Ariège indiquait qu’après une journée de recherches, y compris avec des chiens spécialisés, l’ours n’avait pu être localisé. Soit il n’aurait été que très légèrement blessé, soit il aurait été plus sérieusement touché et se serait terré quelque part mais les chiens ne l’ont pas localisé. Le secteur de l’accident a été quadrillé par l’ONCFS. Des poils d’ours et du sang trouvés après la collision vont être analysés pour identifier l’ours. Peut-être s’agit-il de Boutxy qui, selon l’ONCFS, traversait souvent la RN 20 quand il était suivi par collier émetteur.
Cette collision, après celle de Franska l’an dernier, montre à quel point, il devient urgent de réaliser des passages de faune sur les quatre voies situées dans les vallées pyrénéennes et de canaliser les animaux vers ces passages sécurisés, comme cela se fait dans les autres pays européens confrontés aux mêmes problèmes.
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Les services de l’environnement de Catalogne (Espagne) nous ont confirmé que l’un de leurs techniciens a observé une ourse avec deux jeunes ours de deuxième année (nés en 2007) le 30 juillet 2008 dans le Parc Naturel du Cadi (au sud d´Andorre).
En Catalogne, la zone de présence d’ours s’étend habituellement dans le Val d´Aran, le Pallars Sobira, Alta Ribagorca, Pallars Jussa et Alt Urgell.
Cette personne a déjà vu des ours dans les monts cantabriques. L’observation a été possible grâce à l’information d’un habitant qui avait vu la famille ours quelques jours avant dans le secteur. Les techniciens de la Generalitat de Catalunya ont ramassé des crottes et placé des pièges à poils pour effectuer ensuite des analyses génétiques.
Une excellente nouvelle : c’est la deuxième portée de 2007 (après Hvala) et en plus elle se produit dans un secteur assez éloigné du lieu des lâchers de 2006 ce qui est porteur d’espoir pour la recolonisation lente du massif par d’autres femelles.
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Itinéraires transfrontaliers 2008
Depuis le mois d’avril, nous avions repéré, avec les membres des réseaux de suivi espagnols et français, pas mal de mouvement des ours à travers l’espace frontalier, notamment à l’ouest du Somport. Ces mouvements se sont faits en particulier à travers des espaces protégés : parc national, parc naturel régionale des vallées, réserve de Larra en Navarre.
Les mois de mai et juin ont vu la circulation des plantigrades s’intensifier entre la Navarre, l’Aragon d’une part et le Béarn et la haute Soule d’autre part :le 3 mai, nous repérions un passage de la vallée d’Aspe à la vallée de Hecho, à travers le Parc national, alors que Camille était observé en vallée de Roncal ; le 27 mai, des traces étaient repérées depuis le Roncal vers Lescun (Aspe) ; le 30 mai, un ours franchissait la frontière entre la vallée de Hecho et la vallée d’Aspe.
Entre le 17 et le 22 juin, nous avons pu suivre le cheminement de Néré entre Urdos, Borce et la vallée de Hecho : le 17, un garde du Parc National repérait des traces à Urdos, le 21 nous retrouvions la continuité de cette piste qui traversait la nationale du Somport, se dirigeait sur Borce, direction l’Espagne, le 22, une garde d’Aragon retrouvait cette taille d’empreintes de Neré dans la vallée de Hecho.
Le 15 juin, un autre animal était observé en vallée d’Anso.
Parallèlement, Camille était observé en vallée de Roncal et, à 5 km de là, côté français en Haute Soule, 2 brebis étaient mangées par un ours, sans doute le même.
Il est donc possible qu’entre le 15 et le 20 juin, 2 ours se trouvaient côté espagnol, avant même l’arrivée de Néré. C’est l’époque du rut et il n’y a rien d’exceptionnel à des déplacements de mâles en cette saison. De plus, le temps très pluvieux a facilité l’observation d’empreintes sur le terrain humide. Une bonne liaison de l’information des deux côtés de la frontière a fait le reste…
A la recherche des fruits charnus et du soleil
Un printemps pluvieux ce n’est pas très bon pour la production de fruits charnus.
La fructification a pris un peu de retard en altitude et, dans certains secteurs, les ours ont recherché les parties basses des versants sud où l’on pouvait trouver fraises ou myrtilles. C’est ainsi que nous avons pu observer une concentration d’empreintes et de poils qui, sur un versant sud, situé entre 800 et 1100m d’altitude offrait ces fruits charnus à la gourmandise de nos plantigrades.
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ACTIVITE DES OURS: hiver et début de printemps
Durant l’hiver 2008, dans les Pyrénées occidentales, comme dans les Monts cantabriques, des ours sont restés actifs compte tenu de l’hiver clément et peu enneigé que l’on a connu. Entrecoupée d’éclipses dues à des épisodes de mauvais temps, nous avons détecté en janvier, février, mars une activité ursine dans les parties basses des vallées béarnaises, notamment sur les versants ensoleillés.
Ainsi, nous avons trouvé plusieurs fois les empreintes d’ un ours de gros gabarit, de la taille de Néré, à basse altitude, en fond de vallée, exploitant les zones sans neige où il pouvait trouver de l’herbe des hêtraies, des fourmis, des larves dans des arbres morts.
Début avril, grâce à une excellente coopération franco-espagnole des réseaux de suivi, nous avons pu en 24h suivre le périple d’un ours venant de la haute vallée de Roncal (Navarre), passant par la vallée d’Anso (Aragon) et arrivant dans le cirque de Lescun (Aspe). Cet ours, malgré un épisode neigeux, quelques jours avant, a franchi des cols et des crêtes avec pas loin d’un mètre de neige de printemps.
En même temps, 3 ours (sur 4) ont été repérés cette semaine là, à 48h d’intervalle : des empreintes le 2 avril en Aspe, un ours traversant la frontière du 2 au 3 et en même temps un ours observé plusieurs fois en vallée de Roncal.
Début avril, le printemps est là, les ours sont sortis, la neige les oblige à chercher leur nourriture en fon de vallée, là où la végétation a commencé à pousser. Dans la même semaine, nous avons détecté la présence d’ours dans des quartiers de grange à 1000-1100m d’altitude venus brouter, comme les chevreuils, l’herbe verte des pâturages.
Nous avons même trouvé des poils sur des barbelés laissés par l’un de ces « herbivores » printaniers qui, selon les empreintes laissées, est même allé boire à un point d’eau du pré. Cette activité tout à fait habituelle de l’ours brun constitue l’un des moments où, dans les Monts cantabriques ou dans les Abruzzes, l’on peut observer à la longue vue les ours au pacage.
C’est aussi la saison où lors de leurs déplacements, les ours rencontrent les odeurs de leurs congénères, se repèrent, urinent et se frottent à des arbres bien précis, le long de crêtes et chemins. A deux reprises, ce printemps, nous avons observé ces indices : poils, griffades, sur plusieurs arbres d’un même secteur, laissant penser que deux ours pouvaient être passés en peu de temps dans le même secteur.
Les premières fortes chaleurs du printemps ont poussé l’ours à consommer l’une de ses gourmandises préférées riches en protéines : les larves et les œufs des fourmis, n’hésitant pas à répandre sur plusieurs mètres le dôme de la fourmilière dévastée…
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